Château de Merville 31330
C'est en 1734 que le marquis Henri-Auguste de 
Chalvet-Rochemonteix, grand sénéchal de Toulouse et d'Albigeois, hérita de son frère la seigneurie acquise du marquis d'Escoda de Boisse. Il décida d'y édifier une maison de campagne plus digne de sa charge que le vieux château branlant hérité de ses aïeux.

Le projet était ambitieux puisque, entre les murailles du village, se serraient une cinquantaine de maisons. Heureusement, le marquis possédait un appui financier non négligeable en la personne de son oncle, le généreux et surtout très riche Louis-Henri de Chalvet, grand prieur de l'ordre de Malte. Grâce aux largesses de ce dernier, le marquis put déplacer les habitants, raser le village et les deux vieux châteaux qui s'y élevaient et combler les anciennes douves.

La construction du château fut entreprise en 1743 et, en véritable homme des Lumières, le sénéchal tint à dicter lui-même les plans de la maison et du parc à l'architecte toulousain Maduron.

Après que les pierres de l'ancien château eurent servi à construire les soubassements, près de trois cent mille briques furent nécessaires pour édifier Merville. Le sénéchal créa une briqueterie spécialement à cet effet.

Le bâtiment présente un plan en U dont l'axe de symétrie est souligné par un avant-corps à pans coupés de trois travées. Cet avant-corps est couronné d'un fronton triangulaire percé d'un oculus. Maduron signa l'expertise de fin de travaux le 5 mars 1759. Les travaux avaient duré un peu plus de quinze ans.
 


Cadastre de 1826
ADHG